Agenda
22 juillet
1964
Puis,
immédiatement, sans transition, j'ai été comme plongée dans le bain de l'Amour
du Suprême... avec la sensation de quelque chose qui est sans limite;
c'est-à-dire, quand on a la perception de l'espace, que c'est partout (c'est
au-delà de la perception de l'espace, mais dans la perception de l'espace,
c'est partout). Et c'est une sorte de masse vibratoire homogène, IMMOBILE, et
pourtant avec une intensité de vibration sans pareil, qui peut se traduire par
une lumière chaude, dorée (mais ce n'est pas ça, c'est beaucoup plus
merveilleux que cela!). Et alors, c'est partout à la fois, partout identique à
soi-même, sans alternances de haut et de bas, sans changement, dans une
intensité de sensation qui est invariable. Et ce «quelque chose» qui est propre
à la nature divine (qu'il est très difficile d'exprimer en des mots) est à la
fois immobilité absolue et intensité vibratoire absolue. Et Ça... ça aime. Il
n'y a pas de «Seigneur» et il n'y a pas de «choses»; il n'y a pas de sujet, il
n'y a pas d'objet. Et Ça aime. Et comment dire ce que c'est que Ça?... C'est
impossible. Et Ça aime partout et tout, tout le temps, en même temps.
Et toutes
ces histoires que tous ces soi-disant saints et sages ont racontées, que
l'Amour de Dieu «va et vient», oh! c'est d'une stupidité sans nom! – C'est LÀ,
éternellement; Ça a toujours été là, éternellement; Ce sera toujours là,
éternellement, toujours semblable à soi-même et au maximum de sa possibilité.
Ce n'est pas
parti, et ça ne pourra plus partir maintenant.
Alors une
fois que l'on a vécu Ça... on devient si irrévocablement conscient que tout
dépend de la perception individuelle, entièrement; et cette perception
individuelle (de l'Amour divin) dépend, naturellement, de l'insuffisance, l'inertie,
l'incompréhension, l'incapacité, du fait que les cellules ne peuvent pas
contenir ni garder la Vibration, enfin de tout ce que l'homme appelle son
«caractère» et qui provient de son évolution animale.