lundi 19 août 2019

POEM OF THE ATOMS

" Ô Jour lève-toi, les atomes sont en train de danser.
Grâce à Lui, l'univers est en train de danser.
Les âmes dansent, triomphant avec extase.
Je murmurerai dans ton oreille où cette danse les mène.
Tous les atomes dans l'air et le désert le savent bien, ils semblent fous.
Chaque simple atome, heureux ou misérable, tombe amoureux du soleil, dont rien ne peut être dit. »
                                                                                         Rumi

jeudi 6 juin 2019

Agenda du 6 juin 2019



Le travail, même manuel, est une chose indispensable à la découverte intérieure. Si l'on ne travaille pas, si l'on ne met pas sa conscience dans la matière, celle-ci ne se développera jamais. Laisser la conscience organiser un peu de matière à travers son corps est très bon. Mettre de l'ordre autour de soi, aide à mettre de l'ordre en soi.

Une autre chose aussi:

On doit organiser sa vie non pas selon des règles extérieures et artificielles, mais selon une conscience organisée intérieure, parce que si on laisse la vie sans lui imposer le contrôle de la conscience supérieure, elle devient flottante et inexpressive. C'est gaspiller son temps, dans ce sens que la matière reste sans utilisation consciente.

Mère

dimanche 12 mai 2019

L'être psychique



L'être psychique n'est pas au-dessus mais derrière ; il est situé derrière le cœur, son pouvoir n'est pas une connaissance, mais un sentiment essentiel ou spirituel : il a au plus haut degré le sens clair de la Vérité et une sorte de perception innée de la Vérité qui est de la nature d'une perception de l'âme, d'un sentiment de l'âme.
C'est notre être le plus profond, et il soutient tous les autres : mental, vital, physique, mais il est aussi très voilé par eux et doit agir sur eux comme une influence plutôt que par son droit souverain à agir directement ; son action directe ne devient normale et prépondérante qu'à un stade élevé de développement ou par le yoga.
Ce n'est pas l'être psychique qui, comme vous le sentez, vous donne des intuitions sur l'avenir ou vous met en garde contre les conséquences de certaines actions : c'est une certaine partie de l'être intérieur, tantôt le mental intérieur, tantôt le vital intérieur, tantôt (cela se peut) le Pourousha physique intérieur ou subtil.
L'être intérieur - mental intérieur, vital intérieur, physique intérieur ou subtil - sait beaucoup de choses qui ne sont pas connues du mental extérieur, du vital extérieur, du physique extérieur, car il a un contact plus direct avec les forces secrètes de la Nature.
L'être psychique est, de tous, le plus intérieur ; ses prérogatives sont une perception de la vérité qui est inhérente à la substance la plus profonde de la conscience, un sens du bien, du vrai, du beau, du Divin.

Sri Aurobindo

Lettres sur le Yoga
Plans et parties de l'être

lundi 29 avril 2019

En trois jours, j’étais libre



Et une fois que nous sommes le maître du silence, nous sommes nécessairement le maître du monde mental parce que, au lieu d’être sempiternellement cramponné à la même longueur d’onde, nous pouvons parcourir toute la gamme des ondes et choisir ou rejeter ce qui nous plaît.

Mais laissons Sri Aurobindo nous décrire lui-même l’expérience telle qu’il l’a faite la première fois avec un autre yogi, du nom de Bhaskar Lélé, qui passa trois jours avec lui : 


Sri Aurobindo - Mai 1908
Tous les êtres mentaux développés, du moins ceux qui dépassent la moyenne, doivent, d’une façon ou d’une autre, à certains moments de l’existence et dans certains buts, séparer les deux parties de leur mental : la partie active, qui est une usine de pensées, et la partie réservée, maîtresse, à la fois Témoin et Volonté, qui observe, juge, rejette, élimine ou accepte les pensées, ordonnant les corrections et les changements nécessaires ; c’est le Maître de la maison mentale, capable d’indépendance. Mais le yogi va encore plus loin ; il est non seulement le maître du mental, mais, tout en étant dans le mental, il en sort pour ainsi dire, et il se tient au-dessus ou tout à fait en arrière, libre. Pour lui, l’image de l’usine de pensées n’est plus valable, car il voit que les pensées viennent du dehors, du Mental universel ou de la Nature universelle, parfois formées et distinctes, parfois sans forme, puis elles reçoivent une forme quelque part en nous.
Le travail principal de notre mental est de répondre et d’accepter ou de refuser ces ondes de pensée (de même pour les ondes vitales et les ondes d’énergie physique subtile), ou de donner une forme mentale personnelle à cette substance mentale (ou aux mouvements vitaux) venus de la Nature-Force environnante.
J’ai une grande dette envers Lélé pour m’avoir montré ce mécanisme : «Asseyez-vous en méditation, me dit-il, mais ne pensez pas, regardez seulement votre mental ; vous verrez les pensées entrer dedans. Avant qu’elles ne puissent entrer, rejetez-les, et continuez jusqu’à ce que votre mental soit capable de silence complet.»
Je n’avais jamais entendu dire avant, que les pensées puissent venir visiblement du dehors dans le mental, mais je ne songeai pas à mettre en doute cette vérité ou cette possibilité ; simplement, je m’assis et fis comme il m’était dit. En un instant, mon mental devint silencieux comme l’air sans un souffle au sommet d’une haute montagne, puis je vis une, deux pensées venir d’une façon tout à fait concrète, du dehors. Je les rejetai avant qu’elles ne puissent entrer et s’imposer à mon cerveau. En trois jours, j’étais libre.
À partir de ce moment, l’être mental en moi devint une Intelligence libre, un Mental universel. Ce n’était plus un être limité au cercle étroit des pensées personnelles, comme un ouvrier dans une usine de pensées, mais un récepteur de connaissance qui recevait des cents royaumes de l’être, libre de choisir ce qu’il voulait dans ce vaste empire de vision et ce vaste empire de pensée.


Bhaskar Lélé

Parti d’une petite construction mentale où il se croyait à l’aise et très éclairé, le chercheur regarde derrière lui et il se demande comment il a pu vivre dans pareille prison. Il est frappé surtout de voir comment pendant des années et des années il a vécu entouré d’impossibilités, et comme les hommes vivent derrière des barrières : «On ne peut pas faire ceci, on ne peut pas faire cela, c’est contraire à telle loi, contraire à telle autre, c’est illogique, ce n’est pas naturel, c’est impossible…» Et il découvre que tout est possible, et que la vraie difficulté est de croire que c’est difficile. Après avoir vécu vingt ans, trente ans dans sa coquille mentale, comme une sorte de bigorneau pensant, il commence à respirer au large.

Satprem dans son livre Sri Aurobindo ou l'Aventure de la Conscience

lundi 22 avril 2019

Offrande



Si en faisant ce que vous avez à faire - quoi que ce soit, quelque travail que ce soit - si vous le faites, et qu’en le faisant vous ayez soin de ne pas oublier le Divin, de Lui offrir ce que vous faites, et d’essayer de vous donner à Lui de façon qu’Il puisse changer toutes vos réactions - au lieu qu’elles soient égoïstes, mesquines, stupides et ignorantes, en faire quelque chose de lumineux, de généreux -, alors là, vous aurez fait un progrès. Et non seulement vous aurez fait un progrès, mais vous aurez aidé au progrès général.
Je n’ai jamais vu de gens qui aient tout lâché pour venir s’asseoir dans une contemplation plus ou moins vide (parce qu’elle est plus ou moins vide), je n’ai jamais vu que ceux-là fassent des progrès, ou en tout cas leurs progrès sont très minimes.
J’ai vu des êtres qui n’avaient aucune prétention de faire le yoga, qui seulement étaient enthousiasmés par l’idée de la transformation terrestre et de la descente du Divin dans le monde, et qui faisaient leur petit peu de travail avec cet enthousiasme dans le cœur, en se donnant totalement, sans réserve, sans idée égoïste de salut personnel, ceux-là, je les ai vus faire des progrès magnifiques, vraiment magnifiques. Et quelquefois ils sont admirables.
J’ai vu des sannyâsis, j’ai vu des gens qui vivent dans des monastères, j’ai vu des gens qui faisaient profession d’être des yogis, eh bien, je ne donnerais pas un des autres pour une dizaine de ceux-là (je veux dire, en se plaçant au point de vue de la transformation terrestre et du progrès du monde, enfin de ce que nous voulons faire, tâcher que ce monde ne soit plus ce qu’il est et devienne vraiment l’instrument de la Volonté divine, avec la Conscience divine).
Ce n’est pas en vous enfuyant du monde que vous allez le changer.
C’est en y travaillant, modestement, humblement, mais avec une flamme dans le cœur, quelque chose qui brûle comme une offrande. Voilà.

La Mère
13 mai 1953

mardi 16 avril 2019

L'argent



La vraie attitude est celle-ci: l'argent est une force universelle destinée à faire le travail sur terre, le travail nécessaire pour préparer la terre à recevoir les forces divines et à les manifester, et il doit venir entre les mains (c'est-à-dire le pouvoir d'utilisation) de ceux qui ont la vision la plus claire, la plus générale et la plus vraie.

D'abord, la première chose (mais c'est élémentaire), c'est de ne pas avoir le sens de la possession – qu'est-ce que cela veut dire, «c'est à moi»? Qu'est-ce que cela veut dire?... Maintenant, je n'arrive pas très bien à comprendre. Pourquoi les gens veulent-ils que ce soit à eux? – Pour pouvoir l'utiliser comme ils veulent et en faire ce qu'ils veulent et le manier selon leur conception. C'est comme cela. Autrement, il y a, oui, les gens qui aiment mettre ça en tas quelque part... Mais ça, c'est une maladie. Pour être sûrs d'en avoir toujours, ils l'entassent. Mais si l'on comprenait qu'il faut être comme un poste récepteur-transmetteur; que plus le poste est vaste (juste le contraire de personnel), plus il est impersonnel et général, vaste, plus il peut contenir de forces (de «forces», c'est-à-dire, traduit matériellement: de billets ou de monnaie), et ce pouvoir de contenir est en proportion de la capacité d'utilisation la meilleure – la «meilleure», c'est-à-dire au point de vue du progrès général: la vision la plus large, la compréhension la plus large et l'utilisation la plus éclairée, exacte, vraie, non pas selon les besoins falsifiés de l'ego mais selon le besoin général de la terre pour son évolution et son développement. C'est-à-dire que la vision la plus large doit avoir la capacité la plus large.

Derrière tous les mouvements faux, il y a un mouvement vrai: il y a une joie à pouvoir diriger, utiliser, organiser de façon qu'il y ait le minimum de gaspillage et le maximum de résultats. (C'est une vision très intéressante à avoir.) Et ce doit être le côté vrai des gens qui veulent accumuler: c'est la capacité d'utiliser à une très grande échelle.

À mesure que cette vision-là devient plus claire... Il y a longtemps-longtemps, il y a des années et des années que le sens de la possession a disparu; ça, c'est un enfantillage, ce n'est rien, c'est tellement bête! Veux-tu me dire quel plaisir peut avoir quelqu'un à mettre dans une boîte ou dans son mur des quantités de papiers! Un vrai plaisir, il ne peut pas en avoir. Le maximum de plaisir, c'est celui de l'avare qui va ouvrir sa boîte et regarder – ce n'est pas grand-chose! Il y a des gens qui aiment beaucoup dépenser, qui aiment beaucoup posséder et dépenser; ça, c'est autre chose, mais ce sont des natures généreuses qui ne sont pas réglées, qui ne sont pas organisées... Mais la joie de mettre à la disposition de tous les VRAIS besoins, de toutes les NECESSITES, le moyen de s'exprimer, ça, c'est bien. C'est comme la joie de changer une maladie en bonne santé, de changer un mensonge en vérité, de changer une souffrance en joie, c'est la même chose: changer un besoin artificiel et stupide qui ne correspond à rien de naturel, en une possibilité qui devient une chose tout à fait naturelle – on a besoin de tant d'argent pour faire ceci et cela et cela qui est nécessaire, pour arranger ici, réparer là, construire là, organiser là – ça, c'est bien. Et je comprends que l'on aime être le canal conducteur de tout cela pour mettre l'argent juste à l'endroit où il faut. Ce doit être le vrai mouvement des gens qui aiment... (traduit en égoïsme stupide) qui ont besoin d'accaparer.

La combinaison du besoin d'accaparer et du besoin de dépenser (les deux, ignorants et aveugles), combinés ensemble, peuvent faire une vision claire et une utilisation ayant un maximum d'utilité. Ça, c'est bien.

Alors, lentement-lentement, c'est la possibilité de mettre en pratique qui vient.

Mais on a besoin naturellement de cerveaux très clairs et d'intermédiaires très intègres (!) pour pouvoir être partout à la fois et faire tout en même temps. Alors cette fameuse question d'argent serait résolue.

L'argent n'appartient à personne: l'argent est un bien collectif qui ne doit être utilisé que par ceux qui ont une vision intégrale et générale, universelle. Et j'ajouterais quelque chose: pas seulement intégrale et générale, mais aussi essentiellement VRAIE, c'est-à-dire qui peut faire la distinction entre une utilisation conforme au progrès universel, et une utilisation que l'on pourrait appeler de fantaisie. Mais ce sont des détails parce que même les fautes – même, à un certain point de vue, les gaspillages – servent au progrès général: ce sont des leçons à rebours.

Agenda du 10 avril 1968



Les échelons de l'Amour


Ça, le dernier «échelon», c'est la Chose absolument pure. Et la puissance... la puissance créatrice et transformatrice de cette Vibration est inimaginable! Au moment où on la vit, rien n'est impossible. C'est inimaginable.

«D'abord, on aime seulement quand on est aimé...

C'est l'état habituel des humains. Il faut que la vibration d'amour de quelqu'un vienne éveiller l'amour, autrement on est inerte.

«Ensuite on aime spontanément...

C'est déjà une humanité un peu plus développée. On sent l'amour tout d'un coup; on rencontre quelqu'un ou quelque chose – ah! – et ça vient. Seulement...

«Mais on veut être aimé en échange...

On tient beaucoup à être aimé en échange!

«Puis on aime, même si l'on n'est pas aimé...

Ce sont généralement les gens qui sont arrivés à un état yoguique assez avancé.

«Mais on tient encore à ce que son amour soit accepté...

Oui, c'est une expérience que j'ai eue personnellement. Il y a un moment où l'on est tout à fait capable d'aimer sans réponse, on est au-dessus de la nécessité d'être aimé, mais on a encore... pas positivement un besoin mais, au moins, que ce soit senti et efficace.

Après, ça fait sourire.

«Finalement, on aime purement et simplement sans autre besoin ni autre joie que ceux d'aimer.»

Ça, vraiment pour moi, selon mon expérience personnelle, c'est la toute-puissance.

C'est une puissance qui peut réaliser n'importe quoi – n'importe quoi. Il n'est rien qui lui soit impossible.

Seulement, j'ai bien observé aussi que si «ça» se manifestait sans discernement, pourrait-on dire, si c'était quelque chose qui venait s'imposer dans l'atmosphère de la terre sans contrôle et sans discernement, ce serait... Tout ce qui nie ce Pouvoir (nie volontairement ou involontairement) serait comme annulé. Alors les conséquences extérieures, apparentes, seraient... trop formidables. C'est ce que Sri Aurobindo avait écrit; il avait dit qu'il fallait que la Connaissance vienne d'abord. Il faut que la Vérité règne d'abord avant que l'Amour puisse se manifester massivement: a wholesale manifestation [une manifestation en grand].

Maintenant, c'est comme filtré. C'est encore filtré.

Mais la qualité vibratoire de «ça» est quelque chose vraiment qui dépasse toute imagination. Les maladies, les difficultés, les... ça n'a pas de réalité.

Constamment, le corps demandait (ce n'est ni un signe, ni une assurance, ni une preuve: c'est tout cela à la fois), il demandait une espèce de sensation (sensation, si l'on peut appeler cela «sentir») que ce soit «le Seigneur qui gouverne» (je le dis en mots enfantins parce que ce sont les plus vrais), que ce soit le Seigneur qui gouverne. Il demandait «ça» tout le temps, comme un enfant peut demander: «ça» dans tous les innombrables riens que l'on fait tout le temps, qui sont l'étoffe même de l'existence du corps. Cela devenait si intense... Tout ce qui est perçu comme séparé de «ça» devient inerte: de la cendre – inerte sans même la puissance de l'inertie: l'inertie de la poussière. Je veux dire que le roc a une puissance dans son existence, une puissance de cohésion, de durée – même pas cela: de la poussière. Et alors, il y avait constamment-constamment cette prière dans le corps. Et c'est cela qui m'a amenée à l'expérience.

Quand «ça», c'est là, c'est comme si tout se gonflait d'une Puissance dorée, lumineuse, rayonnante: ça a un volume d'intensité!... Si ce n'est pas là, tout est poussière.

Alors, naturellement, il y a constamment dans toutes les cellules, l'aspiration, la volonté intense qu'il n'y ait plus que Ça.

Agenda du 16 avril 1966

Conscience du tout

Jamais le corps n'a été si heureux: ces cellules, d'autres cellules, c'était la vie partout, la conscience partout. Ça se promenait d'un corps à l'autre tout à fait libre et indépendant. Une indépendance cellulaire. Je n'avais jamais eu cette expérience avant. Depuis 91 ans sur la terre, jamais ce corps n'a senti un bonheur pareil: pas de limites, pas d'impossibilités, rien. Tous les autres corps étaient lui. Seulement un jeu de la conscience... qui se promène.


La dualité


Vous devez être conscient de vous-même, de votre nature et de vos mouvements. Vous devez savoir comment et pourquoi vous faites les choses, vous les sentez, vous les pensez. Vous devez comprendre vos motifs et vos impulsions, les forces cachées ou apparentes qui vous font mouvoir. Vous devez, en quelque sorte, démonter en petits morceaux le mécanisme de votre être.

C'est seulement lorsque vous êtes conscient que vous pouvez distinguer et trier les choses, que vous pouvez voir quelles sont les forces qui vous tirent vers le bas et celles qui vous poussent en avant. Et quand vous êtes capable de discerner ce qui doit être de ce qu'il faut éviter, le vrai du faux., le Divin de l'antidivin, vous devez agir strictement selon cette connaissance., c'est-à-dire résolument rejeter l'un et accepter l'autre.

La dualité se présentera à vous à chaque pas, et à chaque pas vous aurez à faire votre choix. Vous devrez être patient, persévérant, vigilant, pleinement "éveillé", comme disent les adeptes. Vous devrez toujours refuser de donner une chance, quelle qu'elle soit, à l'antidivin contre le Divin.

Entretiens 1929~ La Mère





Le Seigneur du Mensonge


"Le pouvoir de ce Titan vient d’un Asoura. Il y a quatre Asouras. Deux ont déjà fait leur conversion, et les deux autres, le Seigneur de la Mort et le Seigneur du Mensonge, ont fait une tentative de conversion en prenant un corps physique - ils ont été étroitement mêlés à ma vie. L’histoire de ces Asouras serait bien intéressante à raconter... Le Seigneur de la Mort a disparu : il a perdu son corps physique, je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Quant à l’autre, le Seigneur du Mensonge, celui qui gouverne cette Terre maintenant, il a bien essayé de se convertir, mais il a trouvé cela dégoûtant !
Il s’appelle parfois lui-même le «Seigneur des Nations». C’est lui qui met en train toutes les guerres, et c’est en déjouant ses plans que la dernière guerre a pu être gagnée... Celui-là ne veut pas se convertir du tout, il ne veut pas de la transformation physique ni du monde supramental car ce serait sa fin. D’ailleurs il sait... Nous nous parlons; par-delà tout cela, nous avons des relations. Et après tout, n’est-ce pas (riant), je suis sa mère ! Il m’a dit un jour: «Je sais que tu me détruiras, mais en attendant je ferai toutes les catastrophes possibles.»
C’est cet Asoura du Mensonge qui a délégué le Titan qui est toujours auprès de moi. Il a choisi le Titan le plus puissant qu’il y ait sur la Terre et l’a spécialement envoyé pour attaquer ce corps. Alors, même si l’on parvient à enchaîner ou à tuer ce Titan, il est probable que le Seigneur du Mensonge déléguera une autre forme, et encore une autre, et encore une, pour arriver à ses fins.
Finalement, seul le Supramental aura le pouvoir de détruire cela. Quand le moment sera venu, tout cela disparaîtra, sans qu’il soit besoin de rien faire."

Mère - Le Seigneur du Mensonge / Agenda, tome 1 page 302 :



mardi 9 avril 2019

Les secrets sont simples.

Parce que la Vérité est simple, c'est la plus simple chose au monde, c'est pourquoi nous ne la voyons pas. Il n'y a qu'une Chose au monde, et pas deux, comme les physiciens, les mathématiciens ont commencé à le percevoir, et comme l'enfant qui sourit à la vague le sait bien, sur une grande plage où la même écume semble rouler du fond des temps, et rejoindre un grand rythme qui monte d'une vieille mémoire, qui fond les jours et les peines dans une unique histoire, si vieille qu'elle est comme une présence inaltérable, si vaste qu'elle accroche même son immensité à l'aile d'une mouette. Et tout est contenu dans une seconde, la totalité des âges et des âmes, dans un simple point qui brille un instant sur la folle écume. Mais ce point-là, nous l'avons perdu, et ce sourire, et cette seconde qui chante.

— Satprem, La Genèse du Surhomme, Préambule.