jeudi 30 juin 2016

L'ORPAILLEUR




  La petite flamme a grandi sous les âges, elle est devenue racine et bête, elle est devenue homme et veut grandir encore. L'heure vient où elle se veut tout amour dans l'homme lui-même enfin. l'heure vient où il faut choisir de retourner aux vieilles catastrophes, ou au grand jour d'une autre conscience. Ah ! Nous sommes le lieu d'une bataille, nous sommes une aventure; il faut choisir ! Plus temps de s'évader, plus temps de chercher dans l'extérieur des choses, dans les temples séniles, les Ecritures, mais de transmuer tout. Plus temps d'inventer des systèmes, encore des systèmes, encore des évangiles, mais de rassembler toutes nos forces et de lancer notre foi très haut, comme un harpon de lumière pour crever le ciel de suie -- et tirer un Rayon d'or qui change la face des choses. Ah! Point nés pour tourner en rond dans les cycles aveugles ! Changeons la vague qui nous emporte en conscience qui roule les mondes -- une conscience qui se souvient dans un corps qui rayonne. Car en vérité, ce qui était au début doit se retrouver à la fin, non plus dans un éclatement solaire où tout est aboli, non plus dans un éclatement noir où tout est englouti, mais dans un corps radieux sur une terre accomplie, dans l'innombrable joie des formes qui expriment Dieu partout. Tout est joie, il faut se souvenir, se souvenir ! Elle est là, tranquille et sûre sous la peau noire des choses. Elle nous aime. Et je devine des profondeurs, des profondeurs sans fin, des étendues de conscience comme des mers frémissantes de soleils. Je sens cela tout proche, comme un sourire derrière un voile. Nous sommes au bord de quelque chose, la vie commence ! Rêvons divinement. Et la lumière dans un corps.
SATPREM

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